
🎬 Ils respirent fort, marchent lentement, et tombent souvent dans les escaliers. Pourtant, ce sont des légendes.
Michael Myers, Jason, Ghostface… Autant de tueurs masqués du cinéma, de silhouettes horrifiques qui ont transformé le simple fait de porter un masque en art majeur (et accessoirement, en traumatisme collectif).
🎭 Derrière le masque, l’humain (ou presque)
Le masque, c’est un peu le meilleur investissement de l’histoire du cinéma. Quelques euros de latex, deux trous pour les yeux, et hop : une franchise multimillionnaire. Mais ce qui fascine, c’est moins la matière que le vide qu’elle cache. Pas de regard, pas d’émotion — juste ce trou noir où notre imagination s’engouffre à pleines bottes.
Les tueurs masqués, c’est la peur minimaliste : trois gestes, zéro expression. Et pourtant, impossible de s’en détacher.
Dans le fond, ces visages cachés sont une bénédiction visuelle. Tout repose sur la lumière, les contrastes, la matière. Chez Splashed!, quand un Ghostface ou un Michael Myers prend forme, on ne peint pas un film : on peint une icône. Le blanc éclatant du masque, le noir abyssal autour. Pas besoin de hurlement, pas besoin de sang. Juste cette tension silencieuse, ce moment suspendu où le monstre regarde… sans jamais vraiment voir.
C’est le paradoxe du masque : il cache le visage, mais il révèle l’idée. Une idée qui fascine, obsède et fait très bien sur un mur.
🔪 Les icônes du silence (et de la maladresse)
Commençons par Michael Myers, l’inventeur du concept “je ne parle pas, mais je te tue quand même”. Il avance comme un métronome de l’angoisse. Pas un mot, pas un regard. Juste un couteau et une démarche syndiquée. Michael Myers n’a pas besoin de courir. Il marche. Lentement. Comme ton anxiété qui monte à 3h du matin. C’est le recordman de la lenteur qui arrive malgré tout à rattraper sa victime.
Jason Voorhees, lui, a décidé qu’un masque de hockey, c’était la tenue de travail idéale pour le camping. On ne sait pas trop s’il veut tuer ou arbitrer un match de ligue mineure, mais on le respecte. On préfère être dans son équipe que dans celle des trucidées à la machette sale.
Et puis il y a Ghostface, le stagiaire du mal. Toujours prêt à courir dans un couloir, trébucher sur un tapis, se prendre une porte vitrée, un vase, une lampe, ou sa propre arme. Le tueur le plus maladroit du cinéma, et paradoxalement, l’un des plus humains. Son masque, mi-hurlement, mi-dessin animé, est devenu une œuvre d’art à lui seul — un cri figé dans le ridicule et la terreur.
🪞 Le miroir noir
Pourquoi on aime tant ces tueurs masqués du cinéma ? Peut-être parce qu’ils sont nous — sans le masque de politesse. Leur calme, leur détermination, leur incapacité totale à exprimer la moindre émotion… bref, un lundi matin normal.
Ils représentent ce qu’on cache : nos colères rentrées, nos angoisses maquillées, nos visages de façade. Leur anonymat fait écho à notre monde saturé d’images : ils sont les seuls à ne pas chercher à plaire. C’est pour ça qu’ils fascinent. On aimerait pouvoir chanter « Il est libre Masque » avec Hervé Cristiani, mais on a trop peur qu’ils nous entendent, cachés dans l’éternel placard de l’angoisse comme les gros balourds que nous sommes.
Ces figures, Splashed! les aborde sans folklore. Pas de blague, pas de second degré dans la peinture — juste le mythe, figé à l’instant précis où la peur devient beauté. Chaque masque est un portrait contemporain, une étude sur la lumière, le contraste, la tension. Le pinceau ne montre pas le monstre. Il montre le calme avant le cri.
🩸 En conclusion
Derrière chaque tueur masqué, il y a une idée. Un concept, une peur, une esthétique. Ils ne sont pas juste là pour nous faire sursauter, mais pour nous rappeler que parfois, le plus effrayant, c’est le silence. Et que sous le masque, il n’y a pas toujours un monstre. Parfois, il y a juste un miroir.
👉 La sélection tueurs masqués du cinéma est à retrouver dans notre catégorie Films d’horreur.





